ChatGPT, ça vous dit quelque chose ? À moins que vous ne viviez sans internet ni téléphone (quelque part on vous envie !), c’est sûr que vous savez de quoi on parle.
Cette intelligence artificielle créée par OpenAI et lancée en novembre 2022 ne fait que parler d’elle depuis sa récente version, GPT-4, lancée en mars 2023. D’après Statista, elle aurait atteint 1 million d’utilisateurs en seulement 5 jours !
Aujourd’hui, on parle de centaine de millions d’utilisateurs de ChatGPT dans le monde, et on ne peut s’empêcher de se questionner sur son impact environnemental. L’intelligence artificielle fait partie de la grande famille du numérique qui, selon l’Arcep, produit au niveau mondial 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre et représente 2.5 % de l’empreinte carbone nationale. Aussi, dans le pré-rapport du Sénat ayant pour sujet la mission d’information sur l’empreinte environnementale du numérique, L’Arcep relève que si rien n’est fait, les émissions de gaz à effet de serre de ce domaine pourraient augmenter de manière significative à raison de + 60 % d’ici à 2040, soit 6,7 % des émissions de GES nationales.
Alors Zoom sur l’impact environnemental de ChatGPT, et sur des pistes de solutions pour réduire l’empreinte carbone de l’intelligence artificielle.
Il est évident que pour faire fonctionner un quelconque logiciel il faut créer et consommer de l’énergie, ce qui laisse une empreinte carbone plus ou moins importante. D’après un article du 2 février du journal The Guardian, ChatGPT aurait eu 590 millions de visites en janvier 2023 pour 100 millions de visiteurs uniques. D’après UBS, une société de services financiers qui est la plus grande banque de gestion de fortune dans le monde, il n’y a pas eu en vingt ans d’observation de l’espace d’internet, une montée en puissance aussi rapide pour une application internet grand public !
L’entraînement et le fonctionnement quotidien de ChatGPT par des millions d’utilisateurs, requiert une grande quantité d’énergie pour que les centres de données maintiennent les serveurs en fonctionnement. Aussi, d’après Martin Bouchard, cofondateur de QScale, si on associe l’intelligence artificielle aux moteurs de recherche, cela nécessiterait au moins 4 à 5 fois plus de puissance de calcul par requête.
Bien qu’on sache que cet engouement pour ChatGPT ne soit pas positif pour l’environnement, il est actuellement difficile de déterminer avec précision quel est l’impact environnemental de cette intelligence artificielle. Comme le rappelle Kasper Groes Albin Ludvigsen, l’IA est probablement déployée sur plusieurs sites géographiques et il faudrait connaître le nombre de GPU (processeurs graphiques) et les régions dans lesquelles ils fonctionnent pour pouvoir déterminer avec précision son empreinte carbone.
Cependant, l’auteur va établir une hypothèse et estimer que ChatGPT consomme mensuellement autant d’électricité que 175.000 Danois ! Aussi, dans une étude de l’Université de Californie, il est estimé que l’entraînement de ChatGPT à lui seul aurait consommé 1287 MWh qui auraient émis 552 tonnes de CO2. À titre de comparaison, le site Hello watt nous dit que ces 552 tonnes de CO2 représenteraient plus de 205 vols allers-retours Paris-New York !
Rappelons que les principales sources de pollution en numérique sont la fabrication du matériel informatique, son utilisation et les data centers. Toute cette énergie pour produire et faire fonctionner nos environnements numériques contribue aux émissions de gaz à effet de serre et donc au réchauffement climatique.
La consommation d’énergie va aussi dépendre de l’hébergeur choisi. On sait désormais que les data centers représentent une consommation énergétique située entre 2 et 3 % de la consommation électrique mondiale. Et ce serait 10 % de la consommation électrique totale qui est liée au numérique. De plus, les data centers représenteraient 14 % de l’empreinte carbone du numérique en France en 2019 et que cette dernière pourrait s’accroitre de 86% d’ici 2040 !
On peut ajouter à ça la production du matériel informatique et leur acheminement au départ de l’Asie vers les autres pays, sans oublier le chemin parcouru par les différents matériaux récoltés à travers le monde afin de les assembler. Dans un article de WWF, il est dit que la fabrication des équipements informatiques représente 29% de la consommation énergétique, 54% des émissions de gaz à effet de serre, 61% de l’utilisation en eau et 97% de l’épuisement des ressources.
C’est pourquoi il est important de se tourner vers un hébergeur web écoresponsable afin de limiter l’impact environnemental du numérique dans les années à venir. Nous avons réalisé un top 5 des hébergeurs les plus écologiques de 2023 n’hésitez pas à y jeter un œil !
Des solutions peuvent être mises en place pour limiter l’impact négatif du numérique sur l’environnement. À commencer par l’utilisation de sources d’énergies renouvelables comme le solaire, l’hydraulique ou l’éolien pour alimenter les centres de données. Un article de la Revue IA mentionne aussi que de nouveaux systèmes de refroidissement sont en développement. Ils consisteraient à utiliser l’air extérieur pour rafraîchir les équipements informatiques en utilisant les liquides de refroidissement évaporatifs. L’article parle aussi de la virtualisation de l’informatique comme solution. Ainsi, « virtualiser » les serveurs permettrait de diminuer le nombre de serveurs physiques nécessaires à l’hébergement d’applications, de sites web ou bases de données ce qui diminue la consommation d’énergie.
Et vous savez quoi ? À votre niveau, vous pouvez aussi avoir un impact positif tout en mettant en place votre projet numérique en ayant de bonnes pratiques ! Vous pouvez vous tourner vers des centres de données écoresponsables et nous confier la création de votre site internet afin qu’il soit plus respectueux vis-à-vis de l’environnement.
Malgré l’impact environnemental négatif de ChatGPT, rappelons-nous que l’intelligence artificielle peut aussi avoir un impact positif sur l’environnement ! Allez, place à l’optimisme avec ces quelques exemples :